Cette mosquée almohade a été consacrée en 1135, remaniée par les Mérinides, puis par les Alaouites. Bâtie sous le règne du sultan almohade Abd al-Mumin au XIIème siècle, la Grande Mosquée de Taza est considérée comme l’un des plus beaux édifices religieux du monde arabo-musulman.

Ce lieu de prière est une merveille grâce à son architecture du style Maroco-Andalou.

En effet la Grande Mosquée de Taza est connue pour son minbar en bois ciselé et marqueté ainsi que pour son sublime lustre en bronze, l’un des plus vieux du pays. Elle renferme également un important lustre importé d’Andalousie.

Son minaret dévoile à merveille la sobriété de l’architecture almohade. Il s’élève au-dessus des toits de l’ancienne médina et domine la place et les lieux avoisinants.

Quant à son lustre majestueux, il est considéré comme un chef-d’œuvre de l’art traditionnel marocain.

Fait entièrementde cuivre pur ciselé, il pèse 3 tonnes environ. Il a été commandé par le prince mérinide Abu Yaâqub Yusuf et importé de l’Andalousie. Il porte une inscription circulaire datée de l’an 694 de l’Hégire/1294-1295 (J –C). Cette merveille se distingue aussi par son caractère exceptionnel. Ce lustre mesure 4 m de haut et de 2,50 m de large. Il comporte 500 calices ou godets à huile. Il est habilement structuré tant dans sa constitution que dans son décor.

La grande mosquée de Taza se distingue par sa forme en T, avec des nefs perpendiculaires à la «Qibla», mais on remarque surtout sa coupole entièrement ajourée, avec un réseau de niches polylobées et de « mouqarnas » dans les trompes. Les nervures, qui froment au centre un motif étoilé n’ont aucun rôle porteur. Les sculptures sont réduites, mais la maestria de l’exécution et la finesse du détail compensent cela. A côté de cet édifice religieux, trônent des édifices historiques dont la majorité remonte au XIIème. Il faut citer, entre autres, la Médersa d’Abou El Hassan, bâtie en 1332.

Un peu plus loin mais toujours sur la même place domine la mosquée Andalous dont le minaret est plus large dans sa partie haute qu’à sa base.